Quelles sont les conséquences et les risques liés au réchauffement climatique ? Peut-il avoir un effet sur notre santé et notre vie quotidienne ? En quoi est-il lié à nos comportements (déplacements, logement, alimentation…) ? Comment le changement climatique pourrait changer nos modes de consommation ? Quelles sont les solutions à mettre en œuvre ? A quoi servent les COP ? Qui en sont les acteurs, comment se déroulent-elles, quelles sont les décisions prises ? Si vous vous posez ces questions, vous pourriez être intéressés par notre projet INSIDE COPs. Au fil de nos vidéos et de nos articles, nous tenterons de répondre à ces questions, et à beaucoup d’autres.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’une COP? Il s’agit d’un acronyme pour Conférence des Parties, et plus précisément Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (UNFCCC, en anglais). Cette convention onusienne, adoptée en 1992 à Rio, a donné lieu en 2015 à l’Accord de Paris, premier accord (quasi) universel sur le climat, lors de la COP21. Dans le cadre de la Convention, les Etats s’efforcent, au fil des COP, de mettre en œuvre les promesses tenues à Paris. Pour plus d’infos, voir la page officielle de l’UNFCCC. Vous l’aurez compris, notre projet est lié à la lutte contre le changement climatique, et notre mission sera d’investir la 24ème édition de la COP, qui aura lieu en décembre 2018 à Katowice, en Pologne.
Et la COP24 ? La COP24 aura donc lieu cette année du 3 au 14 décembre à Katowice, en Pologne. Ce n’est pas un hasard si cette ville industrielle a été choisie pour accueillir un événement de lutte contre le changement climatique. En effet, la Pologne est un pays très représentatif des défis induits par la transition vers des sources d’énergies bas-carbone, qui implique l’abandon progressif des énergies fossiles. Avec un mix énergétique reposant largement sur le charbon, la Pologne est encore loin des idéaux de l’Accord de Paris, mais le fait qu’une ville minière comme Katowice soit l’hôte de la COP montre la volonté de réunir les différents intérêts autour de la table de négociation climatique, et de promouvoir une « transition juste » pour l’environnement, mais aussi pour l’économie et les différentes catégories sociales. En ce sens, le cas de la Pologne est emblématique des défis de la diversification économique, auxquels sont confrontées de nombreuses économies dans le monde, comme la Chine ou l’Inde (mais aussi les Etats-Unis), qui ont fait du charbon une de leurs sources d’énergie principales. La question du charbon sera donc à suivre de très près lors de la COP.
Les défis et les moments forts de la COP24 La question du changement climatique est à l’agenda international depuis plus d’un quart de siècle, et pourtant, nous sommes encore très loin d’avoir mis en place toutes les solutions, tandis que les impacts du réchauffement climatique (sécheresses ou inondations, phénomènes climatiques extrêmes, blanchissement des coraux, et bien d’autres impacts) voient leur fréquence et leur intensité s’accentuer d’année en année. Bien que l’Accord de Paris représente une avancée non négligeable, la plupart des Etats sont loin d’avoir mis en place des politiques permettant de restreindre la hausse de température à 2°C (de plus par rapport aux températures pré-industrielles), et encore moins le but plus ambitieux de 1,5°C. Les évaluations actuelles montrent que beaucoup plus d’efforts doivent être fournis par la communauté internationale pour atteindre ces objectifs.
L’un des résultats importants attendus lors de la COP24 est le « Paris Rulebook », qui consiste en un ensemble de décisions destinées à la mise en œuvre effective des nombreuses dispositions de l’Accord de Paris dès 2020. Ces décisions concernent notamment les standards à respecter dans l’élaboration des plans climat nationaux, les règles en matière de transparence et de vérification des progrès, les modalités pratiques du « cycle d’ambition » prévu dans l’Accord de Paris.
Nous suivrons aussi de près le déroulement du Talanoa Dialogue, un dialogue spécial institué lors de la COP23 à l’initiative des Iles Fidji, qui doit permettre de dresser un bilan des efforts engagés par les Etats en vue de réaliser les objectifs de l’Accord de Paris, et de donner une impulsion au renforcement de l’ambition des « plans climat » nationaux. Dans ce contexte, une attention particulière sera portée au très attendu rapport spécial du GIEC, prévu pour octobre, sur les implications de l’objectif de 1,5°C, tant au niveau des impacts que des actions à mener pour atteindre cet objectif.
La COP24 sera aussi l’occasion de discuter de la question du support financier réclamé par les pays en développement aux pays développés. En effet, les pays occidentaux, berceau de la révolution industrielle, sont historiquement les principaux responsables du changement climatique. C’est pourquoi ceux-ci ont dû s’engager à aider financièrement les pays en développement, avec une attention particulière pour les économies les plus pauvres et les pays les plus vulnérables aux changements climatiques, ceux-ci ayant peu de moyens pour faire face aux conséquences du réchauffement. Toutefois, certaines modalités pratiques de ce financement (et surtout les montants) restent à définir. D’autres sujets de discussion assez sensibles concernent l’adaptation au changement climatique et notamment la question des réfugiés climatiques.
En outre, l’Ocean Pathway, une initiative prise en marge des COP, pourrait aussi connaître des développements intéressants sur la question des océans, qui subissent un impact négatif très important dû au dérèglement du climat et à l’activité humaine, leur santé et leur productivité étant menacées (nous devrons peut-être dire adieu aux fish sticks …).
Les principaux sujets qui seront abordés
La biodiversité
Les questions liées aux forêts
La transition énergétique
Les défis des pays en développement
Une transition socio-économique juste
Les tensions géopolitiques
Un focus sur la délégation belge et les politiques publiques mises en place en Belgique pour lutter contre le changement climatique
Vous trouverez nos articles, photos et vidéos sur ce site, et nous serons également présents sur Facebook et Instagram. N’hésitez pas à commenter, poser vos questions et partager notre contenu avec vos amis et votre famille!
L'équipe
Nous sommes une délégation de 8 étudiants de l’ULB, sélectionnés, et encadrés par les Pr. Edwin Zaccai, Etienne Hannon ainsi que par Chloé Aelvoet (coordinatrice du Pôle Environnement & Société) durant la préparation du projet.
Nos parcours sont divers et nos intérêts variés, mais nous avons pour objectif commun d’informer la communauté étudiante et le public sur l’actualité climatique et l’espoir d’avoir un impact positif sur les consciences et les comportements individuels. Nous sommes la 4ème délégation étudiante de l’ULB qui se rendra à la COP, et nous espérons, dans la lignée de nos prédécesseurs, apporter une information de qualité tout en restant accessible au grand public. Notre équipe aura l’occasion de se former aux enjeux des négociations avec l’aide de membres de la délégation belge et d’experts variés. Notre mission lors de la COP24 sera de vous tenir informés des développements, de rapporter nos impressions lors des négociations, et des nombreux événements organisés en marge des négociations (side-events) auxquels nous aurons la chance d’assister. Nous espérons que notre initiative pourra aussi vous inspirer à faire un geste pour le climat et l’environnement au quotidien.
Cloé Mathurin - Master en relations internationales.Dotée depuis toujours d’une vive curiosité envers les débats de la vie publique, j’ai débuté mon parcours académique par une formation en journalisme, complétée par un master en relations internationales. Celui-ci me permet de mêler un intérêt pour la géopolitique à une conscience environnementale en constante expansion depuis plusieurs années. En outre, je m’intéresse à l’art, à l’agriculture, aux sciences humaines et aux langues et cultures étrangères. Lors de la COP24, j’espère pouvoir saisir et reporter au mieux les enjeux géopolitiques de cette conférence (quasi) universelle et sans aucun doute historique, en me focalisant en priorité sur les questions de ressources, de rapports de force, d’inégalités, mais aussi de politiques publiques et de contextes socio-économiques concrets des acteurs puissants comme des acteurs émergents.
Benjamin Van Bocxlaer – Master en sciences et gestion de l’environnement, à finalité sciences de l’environnement. Passionné par la météorologie, la montagne et les glaciers depuis ma plus tendre enfance, la préservation de la nature est devenue au fil des années une priorité pour moi. Participer à un événement d’une ampleur telle que la COP24 me permettra de mieux comprendre les avancées et le rôle du GIEC. De plus, je porterai une attention toute particulière sur les débats ayant trait à l’atmosphère et aux environnements glaciaires.
Thibaut Wégria – Ingénieur de gestion. J’ai un vif intérêt pour la politique internationale, et plus particulièrement pour les pays en développement dont le futur aura un impact déterminant sur notre planète. Lors de la COP24, je tâcherai de vous informer au mieux sur cet axe Nord-Sud mais aussi sur le lien entre l’environnement et les autres thématiques du développement durable, souvent oubliées. Enfin, nous essaierons ensemble d’analyser comment la stratégie économique d’un pays influence sa position sur la question climatique.
Camille Differdange – Master en Communication Corporate et Marketing. L’environnement et la politique (sans oublier la communication) étant de grands sujets d’intérêt pour moi, j’ai terminé mes études cet été avec la rédaction d’un mémoire sur la Communication Environnementale Publique Internationale. J’attends avec impatience de pouvoir observer les jeux d’influence et d’interrelation que les différents acteurs concernés par la thématique environnementale mettent en œuvre dans le cadre de grandes conférences internationales telles que la COP24. Sur place, j’aimerais participer à divers évènements portant sur mes thématiques d’intérêt et je m’attacherai à relater, entre autres, tout ce qui touche à l’Ambition des Etats et au retrait des États-Unis de l'Accord de Paris.
François Herinckx - Ingénieur électro-mécanicien orientation énergie. Concerné depuis des années par les enjeux climatiques, je suis convaincu de l'importance de l'interaction entre la sphère scientifique et la sphère politique pour la préservation efficace notre environnement planétaire ainsi que pour la transition mondiale vers des sociétés humaines plus responsables et éthiques. Au cours du projet InsideCOPs, je serai entre autres en charge de suivre l'évolution des innovations et des engagements en matière d'énergie et de transport, la problématique de la "transition juste" pour une répartition équitable des efforts entre pays et secteurs d'activités, ainsi que le désinvestissement des énergies fossiles.
Laura Bruno - Master en gestion de l'environnement. Diplômée d'un bachelier en langues et littératures françaises et romanes, étudiante aujourd'hui en gestion de l'environnement, ma présence à cette COP sera l'occasion de mobiliser mes différentes connaissances (tant linguistiques qu'environnementales) afin de vous relayer l'information sur les différentes négociations et problématiques abordées à Katowice. Je me pencherai de manière plus approfondie sur le thème de l'adaptation face aux différents changements climatiques ainsi que la question de l'alimentation.
Ana Coutinho (Anya) – Master en Sciences et Gestion de l’Environnement (Bachelier en Biologie). Passionnée par la nature et la biodiversité, je me suis retrouvée au sein d’un projet génial organisé par l’ULB – Inside COPs (COP24). Bien que cette conférence ne porte pas sur la diversité biologique, il est bien connu que les changements climatiques mettent en péril les écosystèmes et les systèmes socio-écologiques. Étant un des endroits le plus riche en biodiversité aussi bien qu’un puits de carbone très important, la forêt me tient particulièrement à cœur. L’attention particulière de ma part sera donc portée à la gestion et l’utilisation durable de cette ressource extrêmement précieuse ainsi que la production durable dans le secteur agricole qui est également d’une grande importance du fait de ses émissions de gaz à effet de serre et de son impact sur la biodiversité.
Juliette Garain - Masters en Sociologie et en études européennes. Fortement sensibilisée à la cause environnementale qui rejoindra, lors de l'expérience Inside COPs, un autre de mes centres d'intérêt est celui de l'étude des migrations. Participer à la COP24 est une façon pour moi de comprendre comment le sujet des migrants écologiques sera traité lors de ces réunions internationales, mais aussi analyser l'influence et les interactions que peuvent avoir les organisations non-gouvernementales sur les processus en cours
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Le Centre d'Etudes du Développement Durable (CEDD) / Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire de l'Université Libre de Bruxelles Le CEDD réalise des études multidisciplinaires relatives aux différents aspects des politiques et stratégies d'environnement dans le cadre du développement durable. Il traite de l'élaboration et de l'évaluation de ces politiques et actions, ainsi que de leurs relations avec le contexte technique, socio-économique ou philosophique du développement durable.
La Fondation Bernheim La Fondation Bernheim développe une stratégie de participation au lancement de projets innovants et à long terme visant à réaliser les changements nécessaires pour améliorer, de manière durable, la qualité de la vie. La Fondation concentre entre autres ses projets dans les domaines de la sécurité, la paix et l’environnement. Elle est, notamment, présente au sein de l’ULB via le Pôle Bernheim d’Etudes sur l'Environnement et la Société, qui est une entité inter-facultaire créée au sein de l’ULB dans le but d’y promouvoir par des activités d’enseignement et de recherche l’épanouissement et la propagation d’une culture de respect de l'environnement.
Le Conseil de la jeunesse Le Conseil de la Jeunesse A.S.B.L. est l’organe d’avis officiel des jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles. Son Assemblée générale (mandatée tous les deux ans) est composée de 68 membres effectifs âgés de 16 à 30 ans, venant d’horizons associatifs et philosophiques divers. Sa mission est notamment de récolter la voix des jeunes sur le terrain via l’organisation événements et de campagnes de sensibilisation sur différentes thématiques. Le travail des membres se fait via des commissions thématiques (citoyenneté, égalité, emploi, matières internationales, compétences fédérales…) ou via des groupes de travail.
International Polar Foundation Basée à Bruxelles, la Fondation Polaire Internationale a pour objectif de soutenir la recherche scientifique polaire, ainsi que les actions contre le changement climatique et le développement d'une société durable.
GreenFacts GreenFacts publishes clear, faithful summaries of existing scientific reports on environmental and health topics: the GreenFacts Digests and the GreenFacts Co-Publications. These are peer reviewed under the control of an independent Scientific Committee. The Greenfacts Initiative publishes also “news” that briefly and factually highlight the content of some recent reports in these matters.