Mardi après-midi, une vingtaine de pays ont signé la “High Ambition Coalition”, une déclaration dans laquelle les Etats signataires montrent leur volonté de relever leurs ambitions et de lutter activement contre le réchauffement climatique. La Belgique, invitée à rejoindre cette coalition, n’a finalement pas souhaité en faire partie.
L’appel a été lancé mardi dans la journée : se joindre aux pays les plus ambitieux en matière de changement climatique et signer la déclaration de la “High Ambition Coalition”. La Belgique, pourtant invitée à rejoindre la coalition, ne s’est pas positionnée favorablement. Parmi les quatre ministres présents depuis peu à Madrid, Mme Zuhal Demir, ministre flamande de l’environnement, a refusé de se joindre à la déclaration. Mme Marie-Christine Marghem, quant à elle, ne s’est pas prononcée sur la question et n’a pas souhaité soutenir les ministres Maron et Henry, favorables à la signature. Cette décision intervient peu de temps après la publication du classement climatique international dans lequel la Belgique fait maintenant partie des mauvais élèves puisqu’elle est descendue à la 35ème place cette année.
L’ambition revue à la hausse
La “High Ambition Coalition”, qui existe depuis la COP21, a pour objectif de rassembler des pays qui se veulent parmi les plus ambitieux et actifs dans la lutte contre le réchauffement climatique et tentent d’exercer une pression politique sur les autres Etats présents à la COP. “Il y a des signaux selon lesquels beaucoup de pays sont prêts à accepter un certain immobilisme et ce n'est pas acceptable", a informé Kristina Stege, envoyée climatique pour les îles Marshall (îles qui ont joué un rôle déterminant dans le développement de la “High Ambition Coalition”). Cette année, seuls 12 pays de l’Union Européenne sont repris parmi les supporters de la déclaration. Svenja Schulze, la ministre allemande de l'Environnement, a toutefois assuré qu'elle "ferait tout pour faire en sorte que l'Union européenne revoit à la hausse ses objectifs climatiques l'année prochaine", une déclaration soutenue par Teresa Ribera, ministre de l’environnement de l’Espagne. À noter toutefois qu’aucun de ces deux pays n’a officiellement signé l’appel de la coalition.