La semaine passée, nous avons interrogé Madame Véronique Waroux, députée au parlement de Wallonie et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi que sénatrice.
Dans son travail politique, celle-ci s’intéresse depuis longtemps aux questions environnementales et climatiques qui, selon elle, interviennent dans le quotidien de tous les citoyens et dans tous les secteurs d’activités. Elle est convaincue de l’urgence climatique et revendique des actions claires à l’échelle de la Wallonie, mais aussi un travail d’adaptation et de transition coordonné à l’échelle de la Belgique pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Madame Waroux s’est rendue à la 23ème conférence des parties sur les changements climatiques pour suivre une réunion parlementaire organisée par l’union interparlementaire (UIP), le Parlement des Fidji et le Parlement allemand. Cette réunion a pour but d’informer les parlementaires des enjeux et de la tournure de cette COP, de leur donner l’occasion de s’entretenir avec les membres des délégations et négociateurs des différents pays, de s’instruire sur les points clés du plan d'action parlementaire sur les changements climatiques de l'UIP et enfin d’identifier des voies d’actions pour assurer l’application de l’accord de Paris dans chaque pays.
Dans le cadre de son mandat, au niveau belge, Véronique Waroux est très impliquée dans la Commission interparlementaire climat récemment mise en place. Celle-ci réunit des représentants de toutes les assemblées parlementaires belges pour décider du partage entre les différents niveaux de pouvoir (les régions et le fédéral) des objectifs climatiques et énergétiques négociés au niveau européen. Lundi dernier, ce groupe de travail approuvait à l’unanimité une nouvelle résolution commune sur la politique climatique de la Belgique. Parmi les objectifs de lutte contre les changements climatiques assignés à la Belgique dans cette déclaration, on retiendra notamment la volonté de réduire de plus de 95%, pour 2050, les émissions de gaz à effet de serre sous le niveau enregistré en 1990. Ce texte aborde aussi la question des transports avec la volonté de progressivement faire disparaître les moteurs à combustion interne d’ici 2050, ou encore de favoriser l’intermodalité dans les transports. D’autre part, il est aussi intéressant de noter la volonté belge de supprimer progressivement les subsides alloués aux investissements et activités économiques en lien avec les énergies fossiles.
En ce qui concerne la question nucléaire, aucune mention ne réaffirme l’échéance de 2025 de sortie du nucléaire. Pourtant, une loi datant de 2003 prévoit la sortie progressive du nucléaire de la Belgique en cette date de 2025. Cette question fait débat entre les différents gouvernements régionaux et les différents groupes parlementaires. Certains doutent de la possibilité technique d’atteindre cet objectif en raison du retard qu’a pris le développement d’alternatives énergiques, quand d’autres s’inquiètent des répercussions économiques sur les consommateurs. La fédération des entreprises de Belgique pose la question de savoir s’il serait opportun de maintenir au moins deux réacteurs nucléaire en activités après 2025 ce qui retarderait l’atteinte des objectifs ambitieux auxquels la Belgique s’est engagée.