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Le nouveau visage des sciences du climat

Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) a pour président le docteur en économie Hoesung Lee. Bref portrait.

PhotoHoesung Lee
Octobre 2015, Hoesung Lee est élu à la tête du GIEC, devant le climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele qui faisait figure de favori. Un homme coréen qui n’avait jamais fait beaucoup de remous dans les médias et dont, je l’admets volontiers, j’ignorais à peu près tout. Mais une petite investigation amène plusieurs points intéressants sur la table.
 
Le CV officiel de Hoesung Lee, né le 31 décembre 1945 (ça ne s’invente pas !), dit de lui qu’il est diplômé en économie de l’Université de Séoul et qu’il a obtenu son doctorat aux Etats-Unis. En début de carrière, il fit un bref passage étonnant dans la firme pétrolière Exxon. Ensuite il multiplia les fonctions dans diverses associations et compagnies liées à ses propres sujets d’intérêt : l’économie et le climat. Il intégra le GIEC en 1992, quatre ans après sa création. Un vieux de la vieille dans l’institution donc ! Malgré cela, sa formation d’économiste, donc pas en sciences naturelles, et son passé dans l’industrie pétrolière ont entraîné certaines critiques à sa nomination.
 
En creusant un peu, on découvre qu’il est le frère cadet d’un ex-premier ministre coréen, candidat plusieurs fois malheureux à la présidence du pays. Les hautes fonctions diplomatiques sont donc une affaire de famille. Mais le Dr.Lee se décrit lui-même comme « quelqu’un d’ordinaire qui s’intéresse à l’économie et aux changements climatiques ». Et quand on lui demande justement ce que son profil d’économiste peut apporter à un organisme scientifique comme le GIEC, il répond formellement que « les apports des sciences sociales, et en particulier des disciplines économiques, sont importantes dans les rapports successifs du GIEC » et il espère que son expérience « contribuera à la construction d’une compréhension complète et étendue des sciences climatiques et des mesures qui doivent être prises. »
 
Lors de sa présentation, à la COP22, du programme du GIEC pour les années à venir, Hoesung Lee a tenu un discours clair et factuel. Il ne s’est permis aucune digression, aucun effet d’annonce ou autre. Le personnage se montre sérieux, réfléchi et posé. Une attitude qui, selon l’opinion générale, aurait grandement joué dans son élection. Un homme qui semble être un choix safe. Après son discours et s’être assuré avoir répondu à toutes les questions de l’audience, le président a dû quitter la salle pour « remplir d’autres obligations », laissant ses collègues terminer la présentation. Eux se sont montrés plus loquaces et n’hésitaient pas à se lancer quelques blagues entre eux. L’humeur joyeuse et légère de la vice-présidente Thelma Krug contraste avec celle de son supérieur.
 
Les pieds sur terre, il craint l’inertie des sociétés à changer leurs attitudes et leurs actions futures. Ce comportement entraînerait « des impacts conséquents, persistants et irréversibles qui dépasseraient notre capacité d’adaptation ». Fervent supporter d’un marché carbone, il souligne également que l’objectif des 2°C de réchauffement global « requière des émissions négatives et les technologies nécessaires ne sont pas encore disponibles ». De telles déclarations ne montrent pas un optimisme démesuré, c’est peu dire.
 
Hoesung Lee fait preuve d’une grande ouverture d’esprit. Il est dit de lui qu’il accorde une grande importance à l’écoute des autres, affirmant même « le GIEC enclin à écouter les points de vue climato-sceptiques ». Enfin, il souhaite « porter davantage l’accent sur les solutions à adopter face aux changements climatiques » et attend de la transition vers des sociétés bas-carbone qu’elle « sorte des millions de gens de la pauvreté ». Au-delà de l’expertise scientifique, il est attaché à la construction d’un futur meilleur. « En surmontant les changements climatiques, nous pouvons bâtir un monde plus solide et plus prospère. »

par Vincent Verjans
​le 18 novembre 2016

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