Plutôt que d’analyser les méfaits que ce retrait pourrait impliquer en terme de coopération, cet article vous proposera une étude du mécanisme de retrait, parfois méconnu ou incompris, en vue de vous offrir les outils vous permettant de mieux comprendre les conséquences d’un tel phénomène.
Il importe tout d’abord de justement qualifier ce mécanisme. Le retrait peut s’analyser en un phénomène par lequel un Etat, autrefois partie à un traité en vigueur, manifeste sa volonté de ne plus être lié par les dispositions de l’instrument préalablement ratifié et de ne plus participer à la réalisation de ces objectifs. Cette qualification, en raison du vocabulaire technique qu’elle mobilise, porte sans doute davantage à confusion qu’elle n’éclaire la compréhension de ceux qui ne sont pas familiers à ses termes. Une analyse de chacune de ses composantes nous semble importante. |
Le geste du Président Trump en ce 1er juin dernier était dès lors avant tout symbolique. Les Etats-Unis ne perdront pas leur qualité d’Etat partie avant quelques années et seront ainsi attendus à la Conférence des Parties qui se tiendra à Bonn en novembre prochain. Une fois leur retrait officiellement proclamé, attendu en novembre 2019, ceux-ci seront encore inviter à participer aux Conférences futures en tant qu’Etat observateur, sans pouvoir de négociation cependant.
Nous espérons que cet article vous permettra d'apprécier plus justement le phénomène du retrait et ainsi vous distancer des conclusions parfois trop faciles proposées par les médias, dans des domaines où les mots sont influents et les actions lourdes de conséquences. |